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Brèves de vie
26 juin 2017

LA ROUTE DES EPICES

Capture d’écran 2017-06-26 à 18

Le Pub porte bien son nom, "La Route des Epices". Du Zouk plein la tête, mélangé au lait de chameau, le breuvage local, je me déhanche sur la piste en essayant maladroitement d'imiter les antillais qui dansent avec grande classe.

La barmaid brune type latino, cheveux courts, petit décolleté léger, me jette des regards et de petits sourires. Rien de plus pour me persuader qu'un verre supplémentaire me permettrait d’améliorer mes pas de danse. Je décide donc de quitter le centre de la mêlée pour me rapprocher du comptoir.

"Bonsoir, un ptit lait chameau please, tu ne donnes pas des cours de zook par hasard ?".

"Non, mais, tu te débrouilles pas mal" me répond t'elle en me souriant". Elle m'a repérée. Bonne nouvelle.

"Tu finis à qu'elle ton service ?".

"2 heures, à la fermeture".

"Top". Je prends mon verre. Lui fait un grand sourire golgate. L’avale cul sec et retourne danser. 15 minutes plus tard, le cocktail commence à attaquer mes derniers neurones valident.

Quinze minutes plus tard, Je la vois quitter le bar, traverser la piste pour se retrouver face à moi. Je découvre une petite jupe assez courte. Elle est jolie. Je n'ai pas le temps de la prendre par la taille qu'elle a déjà posée ses mains sur moi. Collé, on attaque une danse chaleureuse. Froti frotta, sa jambe gauche se glisse entre les miennes. Nous faisons qu'un. Mon briquet se dresse. Après 10 minutes de massage verticale, elle repart derrière le bar après m’avoir proposé de boire un verre chez elle après son service.

2 h 05, on roule dans sa Seat. On parle de banalité. Je la trouve de plus en plus jolie. Devant la porte de son immeuble. Elle fait le code, je la prends par la taille, la retourne et pose mes lèvres sur les siennes. Elle m’avale la langue tout en posant ses mains sur mon visage. J'en peux plus. La porte s'ouvre sur un long couloir. Au bout à droite, son studio, donnant sur une petite cour. Pas le temps de boire un verre ni de visualiser la déco de son appartement, elle m'embrasse, se colle à moi, je lui déboutonne son chemisier et dégrafe d'une main son soutien gorge. Elle enlève ma ceinture et fais tomber mon pantalon. 12 secondes plus tard, on est nu. Je la soulève. Elle croise ses jambes autour de ma taille et je la dépose délicatement sur le lit. Ma bouche s'approche de son petit abricot et ma langue attaque les préliminaires.

Il est 4 h 30. C’était top, du sexe latino, physique et sensuelle à la fois. Sur le lit, nous fumons une cigarette. Je suis épuisé. Ma voiture est garé au pub et je ne sais pas où je suis. Je suis bien et j'ai envie de dormir.

J’ai pas la force mais par politesse, je décide de parler.

"Tu vis seul ?"

"Non, j'ai un mec"

"Ha, et il est ou, en ce moment ?"

"Il travaille"

"Et il fait quoi pour bosser la nuit ?"

"Il est videur dans une boîte"

"Ha ok, ouai, ouai, Mais il finit à quelle heure ?"

Décontracté. Elle me répond " entre 4 et 5 h du mat "

Je regarde ma montre. Frotte mes yeux pour être sûre. J’analyse la situation en mode alcoolisé. Dans ma tête, le mot videur m’interpelle. Synonyme de boxeur, méchant, pas cool, atrophie du lobe gauche du cerveau. Une goutte de sueur coule le long de ma tempe.

Je lui fais un bisou sur les seins. Saute du lit et cherche un cendrier. En temps normal, j’aurai continué à chercher mais la situation Vigipirate me laissait entendre que je pouvais mettre de côté les bonnes manières donc je l'ai noyé dans un verre qui trainait au fond de l’évier. 

Trouve pas mon caleçon, saute dans mon pantalon trop serré, la première jambe passe, la deuxième n’est pas d’accord, donc je tombe. A terre, face au lit, elle me regarde comme un ange, un regard paisible qui disait « mais pourquoi, tu t’excites comme ça ?». Pareil, Vigipirate me fait comprendre que je peux momentanément mettre aussi de côté la politesse, alors je ne réponds pas et ne cherche pas à savoir pourquoi et comment ? Je la gratifie d’un sourire rapide, attrape ma chemise et me retrouve dans le couloir. J'avance vers la porte extérieure tout en boutonnant le premier bouton de ma chemise, (celui qui est tout en bas, pour ceux qui ne savent pas boutonner une chemise).

"Gring " C’est normalement, le son que fait une gâche électrique de porte d’immeuble lorsque quelqu’un compose le code. Dans le cas présent, les quelques neurones qui me restaient opérationnels ont estimés que c’était plutôt un signal d’alarme. Les voyants passent aux rouges, une sirène dans ma tête annonce un départ de feux. La porte s’ouvre, d’une main je tiens les deux bouts du milieu de ma chemise sans trop y croire, pendant que l’autre tient mes chaussures qui me trahissent. Un grand black apparaît en mode GI American ressemblant à Mike Tyson sans le tatouage. Ca ne peut être que le videur. Je le fixe du regard et avance vers lui, je baisse les yeux une seconde pour ne pas être insistant, le temps de m’apercevoir que je suis pieds nus. Mon cœur s'emballe et je ne marche pas droit.

Je relève le regard et lui dit "bonsoir" lui me répond "bonjour"

"Oui. Désolé bonjour, la nuit a été un peu longue" Je regrette déjà mes paroles et accélère le pas.

Nous nous croisons, de plus près j aperçois un coup de taureau et des bras comme mes 2 cuisses me laissant comprendre qu'il n'est pas capable de faire ses lacets de chaussures tout seul mais par contre qu’il peut aisément m’arracher les couilles avec les dents en guise de vengeance pour avoir baisé sa nana. J'accélère encore le pas pour atteindre la porte avant que le groom la referme et que mon nouveau pote ouvre la sienne. Un pied dans la rue, je me retourne et le regarde au moment où il ouvre la porte de chez lui. Je laisse agir naturelement le groom tel un rideau qui se referme sur une scéne de théatre.

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